Mesparrow
Blueberry rentre dans le saloon et immédiatement n’a d’yeux que pour elle, là, debout, droite dans sa robe blanche à côté du piano noir, elle chante.
Neil Hannon assis au comptoir se demande s’il ne l’emmènerait pas avec lui pour son concert salle Pleyel, Stuart Staples un peu plus loin lui a déjà écrit une chanson... Ce pourrait être un salon de maison familiale
sur les bords du Missouri à l’heure du thé ou la salle de musique d’une école anglaise de jeunes filles, le décor ne changerait rien.
Est-ce une poupée de porcelaine habitée par PJ Harvey, la 3éme CocoRosie...?
Une voix et un charme ravageurs qui, entre swing gospel et pop song torturée, nous font traverser les décennies, nous font vaciller entre rage et délicatesse, de la sophistication à la déchirure, de Björk à Shannon
Wright.
Emily Brönte aurait pu la capturer dans un de ses romans et la faire basculer prématurément dans la pop/folk mais c'est de la confrontation à la vie urbaine londonienne et de multiples rencontres artistiques (d’artistes plasticiens aux musiciens de la scène hip-hop indé) que Mesparrow se crée et s’affranchit.
A chaque apparition Mesparrow surprend, étonne, enchante: voix/ piano/ pédale de boucles en toute simplicité elle nous offre d'uniques moments sur scène, authentiques et hypnotiques où l’interprétation devient performance scénique.
Mesparrow : piano, loopsation