Weli Noël

Weli Noël a une propension marquée à la rêverie et à la nostalgie. « Dans mon île, ah ! Comme on est bien»
pourrait chanter ce nouveau venu de la chanson, à l’instar d’Henri Salvador. Son précédent EP éponyme montrait déjà cette attirance pour la poésie de la saudade et les mélodies créoles/brésiliennes. A la suite de quelques concerts en Ile-de-France en 2009, Weli Noël s’est concentré sur l’écriture de nouvelles chansons. Dans son nouveau single – Carmen - , sorti le 15 octobre 2010, il maintient le même cap, toutefois dans un registre plus pop et plus électrique. On y retrouve également son sens de la dérision et la mise en scène de sa propre maladresse. Pour autant, sa musique ne se dépare jamais de gaieté, soulignée par des chœurs et des claviers aux allures psychées. Dans cette affaire de douce amertume, son hommage à Alain Péters, à travers la reprise de La rosée si Feuilles Songes, paraît tout naturel. Le développement musical de ce trentenaire est le fruit de la génération du home studio. Bien qu’ayant pris des cours de piano et d’ethnomusicologie, c’est bien plus au contact des enregistreurs K7 TASCAM et des samplers que sa créativité a pu le mieux s’exprimer. Toutefois, privilégiant les relations humaines aux froides interactions avec le multipiste, les expériences de groupes constituent une source d’épanouissement essentielle. Dans les années 90, Weli Noël a joué dans différentes formations sarcelloises de rock, hip-hop, reggae et plus tard de jazz rock à Saint-Laurent du Maroni et continue depuis de s’enrichir de pratiques plus bruitistes et expérimentales.